43°20’3’’N 5°21’39”E : Manifeste Clinique

Marseille (FR) - Mentionné

DONNÉES DE L’ÉQUIPE

Représentant de l’équipe : Florian Carrot (FR) – architecte urbaniste ; Associés : Céline Montaru (FR), Alice Mathais (FR) – architectes urbanistes ; Grégoire Billard (FR) – juriste, urbaniste

69 rue des Rigoles, 75020 Paris (FR)
+33 777729647 – contact@lup-urbanisme.fr / alice.mathais@gmail.com

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A. Mathais, G. Billard, F. Carrot, C. Montaru


VIDÉO (par l'équipe)


INTERVIEW

1. Comment s'est constituée votre équipe à l'occasion du concours ?

Nous avions chacun des expériences différenciées de la pratique de l’urbanisme et avions la volonté de croiser et de mettre en perspective ces expériences pour développer une approche partagée du projet. L’équipe s’est ainsi formée à travers l’association de l’agence LUP (Florian Carrot, architecte – urbaniste, Grégoire Billard, urbaniste juriste, tous deux directeurs de l’agence et Céline Montaru, chargée de projet) et d’Alice Mathais, architecte urbaniste, avec la volonté de confronter nos différentes visions et expériences du projet urbain, en termes de planification, usages, identités architecturales, paysages et enjeux opérationnels.
 

2. Quelle est la problématique principale du projet et comment avez-vous répondu à la question centrale de la session : la place des activités productives au sein de la ville ?

En réalité, le quartier de la Cabucelle, de par son évolution historique et son fonctionnement actuel, apporte déjà une réponse aux enjeux de la ville productive : mêlant aujourd’hui tissu résidentiel, petites activités liées à l’automobile, grandes emprises industrielles en activité ou vacantes, nouvelles fonctions tertiaires, enseignement etc.
La question était pour nous de développer un projet sur la base de cette ville active, afin d’accompagner et valoriser avant tout le tissu économique existant et d’éviter que des dynamiques urbaines incontrôlées ne viennent homogénéiser ce tissu. Dans notre proposition, la création d’un village automobile en frange du quartier valorise la filière existante tout en libérant des locaux d’activités situés au cœur du quartier, et permet l’implantation de nouvelles activités économiques diffuses moins génératrices de nuisances pour l’habitat : c’est cette stratégie de vases communicants qui a fondé notre approche pour le renouvellement du quartier
 

 

3. Comment la problématique et les questions posées par la mutation du site se sont-elles croisées ?

La mutation de la Cabucelle nécessitait selon nous une réponse transversale, croisant trois échelles : l’intégration du quartier aux grandes dynamiques marseillaises ; le quartier et son renouvellement ; les périmètres de projet (anciens sites industriels et délaissés). Ce qui nous a amenés à définir le rôle des sites de projet ciblés comme leviers d’action au service de la mutation de l’ensemble du quartier. Finalement, le renouvellement des sites pré-ciblés par Europan était un moyen de faire évoluer le cœur de la Cabucelle
 

 

4. Avez-vous déjà traité cette problématique précédemment ? Quels ont été les projets références pour le vôtre ?

Plusieurs problématiques auxquelles nous sommes régulièrement amenés à réfléchir sont présentes à la Cabucelle : comment conserver une activité productive au cœur d’un quartier vivant et habité ? Permettre la mutation du tissu sans basculer vers l’uniformisation ou la gentrification ? Comment intégrer les habitants dans le projet, au côté des acteurs privés et publics ? Mieux valoriser la mixité programmatique tout en limitant les conflits d’usages ? L’intérêt pour nous a été de croiser ces enjeux et de mettre en perspective nos expériences et références personnelles.
Alice, au travers son expérience professionnelle a pu à intervenir sur des projets liés aux enjeux de désindustrialisation et sur des démarches de participation citoyenne. LUP a pu travailler par exemple sur la mise en place de stratégies foncière ou opérationnelle liées au projet urbain. C’est donc plutôt une multitude de petits projets références (ou de contre-exemples), portant souvent sur un point particulier (un lieu, un mode de faire), qui nous a permis d’avancer dans la définition du projet de renouvellement du quartier de la Cabucelle.
 

5. Les projets urbano-architecturaux de type Europan ne peuvent se réaliser que dans une relation aux acteurs à travers un processus négocié et dans le temps. De quelle manière avez-vous intégré cette question dans votre projet ?

L’intégration du « jeu d’acteurs » est au cœur de notre projet « manifeste ». L’un des principes retenus a été de mettre en place une structure fédératrice, appelée « la Clinique » permettant de faire dialoguer l’ensemble des personnes concernées par l’avenir du quartier : habitants, mais aussi acteurs économiques et pouvoirs publics afin qu’émerge un projet partagé, porté par tous.
 

6. Est-ce la première fois que vous êtes primé(s) à Europan ? De quelle manière cela peut-il vous aider dans votre parcours professionnel ?

Première fois primés ! Notre participation à la réflexion sur l’avenir de la Cabucelle nous a permis de nous interroger sur la mise en place d’un processus de projet « inclusif » afin de penser le renouvellement urbain pour et avec les habitants et acteurs d’un quartier. Une démarche que nous espérons mettre en application tout au long de nos parcours professionnels respectifs.

 

IDENTITÉ DE L'ÉQUIPE

Agence : /
Fonctions : Architecture, urbanisme, droit
Âge moyen des associés : 28 ans

L’équipe a-t-elle, ensemble en totalité ou en fragments, conçue, voire réalisée, des projets et/ou gagné des concours ? Si oui, lesquels ?

C'est notre première collaboration de l'ensemble des membres. Florian et Grégoire ont pu réaliser des projets en commun dans le cadre de l’agence LUP, lors d’études de revitalisation de centre bourg, de l'accompagnement d'opérateurs privés pour le montage de leurs opérations ou encore par l'analyse et la mise en place de stratégies foncières.