Bègles et les Machines Urbaines

Bègles (FR) - Mentionné

DONNÉES DE L’ÉQUIPE

Représentante d’équipe: Rosalie Robert (FR) – architecte
Associée: Pauline Percheron (FR) – architecte

15 rue de la Folie Regnault, 75011 Paris (FR)
pauline.percheron@gmail.com  – paulinepercheron.com

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R. Robert & P. Percheron

 

INTERVIEW
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1. Comment s'est constituée votre équipe à l'occasion du concours ?

Nous nous sommes rencontrées à l'Institut d'Architecture de La Cambre, à Bruxelles, pendant notre année d'échange Erasmus. Il y a peu, nous avons toutes les deux décidé de créer notre propre structure, et Europan est une première étape.

2. Quelle est la problématique principale du projet et comment avez-vous répondu à la question centrale de la session : la place des activités productives au sein de la ville ?

Le secteur d'étude est constitué de grandes emprises industrielles qui cohabitent sur un site en friche. Notre volonté était de conserver cette identité et de l'intensifier. Notre projet 'Bègles et les Machines Urbaines' a pour ambition de mettre en avant et d'exploiter le potentiel de ces constructions industrielles. Ces grands bâtiments étaient l'occasion de démontrer les capacités de l'architecture à faire ville.
 

 

3. Comment la problématique et les questions posées par la mutation du site se sont-elles croisées ?

Le site Bègles-Garonne est caractéristique des zones industrielles en frange de ville, qui seront bientôt confrontées à l'étalement urbain. Le risque pour ces territoires est de perdre leur histoire industrielle au profit de zones résidentielles. Nous pensons que l'enjeu est ici d'insérer la ville dans le tissu productif, qui doit rester le caractère principal de ce lieu. C'est pourquoi nous avons pensé les bâtiments industriels comme de grandes enveloppes où seraient condensées les interactions et les usages qui font la ville.

 

 

4. Avez-vous déjà traité cette problématique précédemment ? Quels ont été les projets références pour le vôtre ?

Le sujet de la ville productive a été souvent abordé durant nos études. La problématique de la mixité est sans doute un sujet qui marque notre génération, et qui dans la plupart des cas nous amène à réfléchir à la manière d'intégrer la production dans la vie quotidienne. Le Corbusier avec La Machine à Habiter abordait déjà l'architecture comme un bout de ville, et posait les prémices de la mixité qui nous intéresse. Plus récemment, Lacaton & Vassal utilisent des dispositifs de l'architecture industrielle pour " faire plus avec moins ", et offrir des espaces neutres donc adaptables. Nous avons aussi été inspirées par le bâtiment de Lincoln Road conçu par Herzog & de Meuron, une méga-structure à l'architecture hybride qui accueille des usages variés et changeants.
 

 

5. Les projets urbano-architecturaux de type Europan ne peuvent se réaliser que dans une relation aux acteurs à travers un processus négocié et dans le temps. De quelle manière avez-vous intégré cette question dans votre projet ?

Notre projet prend la forme d'un Manifeste qui nous permet d'avoir une base pour la discussion future avec la maîtrise d'ouvrage. Avec cette proposition radicale, notre objectif était d'exposer notre position sur le sujet et de proposer un processus d'expérimentation. Nous avons présenté des bribes d'application concrète de nos idées, mais sans jamais s'avancer dans un projet architectural figé. De plus, l'idée du projet est d'accompagner les mutations du site, en travaillant au cas par cas, plutôt que d'envisager un plan directeur.

6. Est-ce la première fois que vous êtes primé(s) à Europan? De quelle manière cela peut-il vous aider dans votre parcours professionnel ?

C'est la première fois que nous sommes nommées à Europan. Nous espérons surtout entamer un véritable dialogue avec la maîtrise d'ouvrage. C'est l'occasion d'expérimenter avec eux une nouvelle manière de créer la ville.