Par la grande porte

Fosses (FR) – Mentionné

DONNÉES DE L'ÉQUIPE

Représentant d'équipe : Hans Lefevre (FR) – architecte ; Associés : Matthieu Bergeret (FR), Paul Rolland (FR),  Julien Rouger (FR) – architectes ; Flavien Bézy (FR) – urbaniste

Hans Lefevre, 2:pm architectures, 14 rue Lauzin, 75019 Paris – France
+33 9 54 31 98 44 – contact@2pma.com – www.2pmarchitectures.com

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J. Rouger, P. Rolland, F. Bézy, H. Lefevre et M. Bergeret

 

INTERVIEW

1. Comment s'est constituée votre équipe à l'occasion du concours?

Depuis deux ans maintenant, nous avons créé un collectif à géométrie variable pour se pencher sur des stratégies urbaines : BAU – Bureau d'Aménités Urbaines. C'est sous cette entité que nous avons répondu à Europan 12, mais aussi à Europan 11, au concours international Neuchatel 2020, en Suisse, pour lequel nous avons été lauréats, ou encore une ZAC en cours en Seine-et-marne.

 

2. Pouvez-vous définir la problématique principale de votre projet, en insistant sur votre manière de répondre à la question centrale de la session : lʼadaptabilité et les rythmes urbains ?

L'adaptabilité aux rythmes urbains est pour nous une question centrale dans l'acte de faire la ville. En effet nous visons une stratégie de petite couture, d'adaptation au déjà-là qui constitue le terreau identitaire d'un lieu. Il s'agit d'oublier définitivement le grand geste urbain, le « concept » est se pencher sur le contextuel, sur la greffe au territoire.

Re-adopting nature & its skills
Perspective on the pedagogical farm yard
 

3. Comment cette problématique et les questions posées par la mutation du site se sont-elles croisées ?

Il n'y a pas eu croisement, mais synergie. L'adaptabilité et les rythmes urbains sont le squelette d'un renouveau urbain. Il s'agit de penser des lieux, des usages, des ambiances nouveaux dans une fluidité fonctionnelle, identitaire et structurante avec le déjà-la. Nous avons ici pensé un urbanisme de la réversibilité, où l'hétérogénéité formelle est une force, pour lequel il faut tendre à la sobriété formelle, à la recherche de situations habitantes intenses, de situations cohabitantes réelles, fortes et revendiquées.

Jardins partagés existants
Les champs, coeurs du PNR
Parking en sortie de gare RER
 

4- Avez-vous déjà traité cette problématique précédemment et pourriez-vous présenter quelques projets références pour le vôtre ?

Nous avons déjà expérimenté cette problématique dans un concours en Suisse, intitulé Neuchâtel 2020, ou les enjeux ont été de proposer un inventaire des lieux à fort potentiel de mutations au sein même du tissu urbain existant, plutôt que de nouveau élargir l'empreinte urbaine de Neuchâtel.

 

5- Aujourd'hui, à l'ère de la crise économique et du développement durable, le projet urbano-architectural doit repenser son mode de fabrication dans le temps ; de quelle manière avez-vous intégré la question du projet processus?

En effet, il faut aujourd'hui repenser les modes de fabrication de la ville. Mais la crise économique n'est pas la seule responsable de cette évolution. Un projet doit aujourd’hui être accepté par les habitants qui, pour cela, doivent participer à son élaboration, s'y impliquer pour se l'approprier. Le temps joue et doit permettre de voir naître un nouveau patrimoine. Patrimoine non dans le sens de la vielle pierre, mais dans celui d'une identité culturelle et contextuelle.

 

6- Est-ce la première fois que vous êtes primé à Europan? De quelle manière cela peut-il vous aider dans votre parcours professionnel ?

Pour nous, il s'agit de la deuxième fois que nous sommes primés (Mentionnés E11 à Aigle, en Suisse). Europan offre une belle visibilité européenne, et offre surtout (lorsque les villes s'y tiennent et ce devrait être un engagement) une possibilité de voir des projets concrétisés.