Filtrage fortuit

Auteur(s)
S333 Architecture and Urbanism
Jonathan Woodroffe (UK)
Dominic Papa (UK)
Burton Hamfelt (UK)
Christopher Moller (NZ)

Client(s)
Consortium de développement IMA (ING Vastgoed, Amstelland Ontwikkeling, Bouwbedrijf Moes BV, AMVEST Vastgoed and Nijestee Vastgoed)

Equipe concours
Christopher MOLLER (NZ)
Dominic PAPA (UK) 
Jonathan WOODROFFE (UK) 
Nicholas BARRATT-BOYES (NZ)
Ingebörg FELDE (NO)
Burton HAMFELT (UK)
Stephen MACDOUGALL (NZ)
Emanuelle POGGI (FR)
Lisa RAYNES (UK)
Battle MACCARTHY (UK)
Davis LANGDON (UK)
Kim ZWARTS (NL)

Europan 3 Groningen

lauréat

1994

En réponse au concours, l’équipe lauréate S333 proposait une vision dynamique de la ville contemporaine, comme un ensemble de forces, entremêlant, comme les énergies dans un champ magnétique, bâtiments, citadins et moyens de déplacement. La composition urbaine était conçue pour favoriser l’intensité urbaine à travers l’entrelacement des rythmes de la ville.
Les édifices jouaient avec l’existant - rues, canaux, bâtiments - d’un faubourg industriel implanté sur les traces des anciens remparts de la ville historique. En creux des vides « en enfilade » forment un espace public fluide, ouvert à la multiplicité et à la liberté des flux urbains. Même si la priorité était donnée aux mobilités douces (vélos, piétons…) mieux adaptées à un quartier essentiellement résidentiel, la force du projet était d’assurer à travers ce continuum urbain leur compatibilité, et la coexistence de la diversité des modes de déplacements.
Cette ville en mouvement, matérialisée dans un espace public ouvert, malgré l’intérêt qu’elle a suscité, n’a pas été « récupérée » par la municipalité dans le plan urbain opérationnel. Valorisant le thème de l’écologie urbaine, elle a réalisé un ensemble plus classique où le bâti s’implante le long de rues élargies pour leur donner un caractère d’espace public.

1994-1999

La ville demande à l’équipe d’étendre leur stratégie développée lors du concours au terrain adjacent à celui du concours (CiBoGa-terrain). Durant cette année de travail, avec différents acteurs municipaux et un paysagiste, S333 va mettre en lumière le rôle du site CiBoGa dans le plan écologique de la ville. Ce travail va se conclure par des workshops avec les aménageurs de la ville, les développeurs, les propriétaires des magasins et l’équipe S333 afin d’établir les principes urbains sur le site CiBoGa. Le projet primé au concours va donné naissance à un concept novateur, réalisé sur le site, non plus à l’échelle du quartier dans son ensemble, mais à celle des édifices : Deux lignes brisées bâties, avec dans l’entre deux, un espace intermédiaire semi-public fluide, ouvert sur la ville, vont générer, par un habile travail d’agencement, une seule unité morphologique d’un genre nouveau, appelée « iceberg ».
Latence de fin 1996 à juin 1997 liée à l’attente de la subvention pour la dépollution du site.
Tout en marquant leur différence morphologique, les deux entités résidentielles se glissent dans la structure de la ville existante et se connectent aux rues principales par des fragments bâtis. Leur singularité provient de la forme de chaque « iceberg » conçu comme un conglomérat de plusieurs volumes. Le premier est plus dense et empile jusqu’à 8 étages différents pour mieux s’articuler aux îlots urbains adjacents. Le second, plus bas, relie la place commerçante aux villas, maisons de ville du faubourg en se terminant par un ensemble de villas mitoyennes avec jardins.
Grâce à ce jeu de masses irrégulières, les vides internes s’ouvrent sur la ville, reliant physiquement et visuellement l’espace intime à l’espace public.
Profitant d’un programme de centre commercial à insérer, S333 conçoit, pour l’un des deux « icebergs », un socle sous les logements dont le toit se déploie en un jeu de terrasses, offrant la possibilité d’accéder aux logements depuis la rue, sans couloir collectif.

2000-2003

En novembre 1999 le plan urbain définitif incluant 13 Icebergs avec 8 équipes d’architectes (S333, Erna van Sambeek, Alsop architectes, Onix architectes, Meijer en van Schoten architectes, Christian Rapp, Marx en Steketee architectes, Faro architectes) et le plan des espaces publics sont approuvés.
En Mai 2000, le chantier démarre par la construction de l’Iceberg 1 + 2 qui s’achévera en décembre 2002. Les cours et les éléments paysagers sont achevés en juin 2003.
Pour répondre à la diversité des modes de vie, S333 intègre une grande variété de typologies résidentielles, mais avec des qualités égales. La grande majorité des logements sont traversant et accordent de la surface aux pièces communes à vivre qui ouvrent toutes sur une terrasse, une loggia ou un jardin ; beaucoup sont en duplex, voire même en triplex.
Réalisé dans un long processus d’affinement de huit années, entre projet urbain et construction architecturale, l’ensemble s’inscrit dans la recherche d’un habitat urbain cohérent et à forte capacité d’individualisation. Chaque entité a un matériau de façade principal. Le premier « iceberg », plus urbain, parie sur le verre, transparent, opaque ou teinté (vert et noir) ce qui lui donne un aspect plus abstrait. Le second, composé majoritairement de maisons mitoyennes, a contrario, valorisant des matériaux plus traditionnels, essentiellement le bois, aux couleurs chaudes, a une texture et une matérialité plus affirmées.

Informations sur le site

Groningen

Fiche synthétique du site EN

© Jan Bitter
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