Touzimsky Herold & Mehlem

Daniela HEROLD (AT)
Wolfram MEHLEM (AT)
Rolf TOUZIMSKY (AT)

TOUZIMSKY HEROLD & MEHLEM

Daniela Herold (AT), architecte
Wolfram Mehlem (AT), architecte
Rolf Touzimsky (AT), architecte Beethovenstrasse 21, 4020 Linz, – Österreich
www.thum.co.at

 

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W. Mehlem, D. Herold & R. Touzimsky

Quand avez-vous gagné Europan ? Sur quel site et dans quel pays ? Et comment l'équipe était-elle composée ? Pouvez-vous décrire la ou les idées principales de votre projet ?

E7, Salzburg (AT) – "Parklife*"
Équipe : Daniela Herold, Rolf Touzimsky

Nous avons remporté Europan 7 en 2003, sur le thème du Challenge suburbain. Notre site était à Salzburg, en Autriche, dans le quartier de Lehen. À ce moment, notre équipe comprenait 2 architectes.
Nous étions confrontés à Lehen à un tissu urbain relativement hétérogène, qui s’était élargie ces dernières décennies pour devenir l’une des zones résidentielles les plus denses de la ville. Cependant, les conditions d’habitations ne remplissaient plus les besoins et standards requis par la société contemporaine en termes d’espaces public ou privé, comme les zones extérieures et les appartements eux-mêmes. Nous avons donc développé un modèle urbain que nous avons appelé “Parklife*“, avec différentes typologies d’habitation : une résidence pour personnes âgées, du “logement assisté“ et du logement subsidié complété avec un centre de soin de jour, une crèche et des commerces. Toutes les génération partagent une partie de la ville et le parc public connecté en son centre ouvre l’îlot sur le quartier.

 

Votre projet a-t-il eu une suite opérationnelle ? Si oui, laquelle et sous quelle forme ? Et cela a-t-il eu un effet formateur pour vous quant au processus à gérer ? Si oui, lequel ? Sinon, pour quelles raisons le projet n'a-t-il pas abouti ?

Comme le processus du concours était, dès le départ, soutenu par un association de logements et des politiques, Parklife* a été réalisé entre 2010 et 2012.
Il s’agissait du premier processus de cette taille que nous construisions et nous avons donc pu expérimenter un processus de planification et de réalisation beaucoup plus complexe. Nous avons dû faire face à des intérêts politiques ainsi qu’à des exigences légales, contre lesquels nous nous sommes battus pour garder les qualités spatiales que nous estimions essentielles.
Cinq années se sont écoulées entre le moment où nous avons remporté le concours et le début effectif du processus de planification. Nous avons beaucoup appris sur les étapes et les impacts de la prise de décision en architecture et urbanisme.

 

Gagner Europan a-t-il déclenché la création d'une structure professionnelle et si oui, laquelle et avec quels partenaires ?

Nous avions déjà notre propre agence avant de participer à Europan. Nous étions alors 2 architectes. La collaboration a continué après le concours ; et après 5 ans, nous avons reçu la commande officielle pour le projet. À partir de ce moment-là, un nouvel architecte s’est joint à l’équipe et est devenu partenaire dans l’agence.
Pendant la phase de réalisation, 2 autres architectes nous ont assisté pour les dessins techniques et les plans détaillés. Pour les projets en parallèle et ceux qui ont suivi Parklife*, nous travaillons avec 1 ou 2 architectes en freelance selon les missions et les charges de travail.

Gagner Europan a-t-il eu un effet de label pour vous après le concours (reconnaissance par des maîtres d'ouvrage, appel à des concours ou commande directe) ? Si oui, lequel ? Vous sentez-vous appartenir à une "génération Europan" et si oui pour quelles raisons ?

Après avoir remporté Europan, nous avons été invités à de nombreux concours, principalement en matière de logement. La construction nous a offert une certaine reconnaissance parmi les architectes, mais également parmi les politiciens et les développeurs, et nous nous sommes souvent retrouvés dans des discussions publiques au sujet de la relation entre le logement et la production de la ville.
C’est pour cette raison que nous sentons faire partie d’un génération Europan, parce que cette expérience nous a offert une change de nous positionner au sein d’un univers relativement complexe de contraintes sociales, culturelles, spatiales et techniques. Europan est une organisation unique qui défie la pensée et la conception au sens large du terme, qui permet des approches différentes et confronte les échelles de l’urbanisme et de l’architecture.

 

La problématique développée dans votre projet primé a-t-elle été fondatrice d'une démarche récurrente dans votre travail de projet ? Si oui, de quelle manière ? Et plus particulièrement dans quels projets ultérieurs au concours construits ou pas ?

Avec le projet Parklife*, nous avons étudié la relation entre les zones privées et publiques, ainsi que l’utilisation et le partage d’espaces communs ouverts aux habitants sur place et des alentours.

Dans un de nos derniers projets de concours, “Sintstrasse“ (mentionné), nous nous sommes à nouveau concentrés sur la nécessité d’ajouter des programmes au logements. À côté du site donné, il y a une zone de logements historiques protégés inoccupée depuis un certain temps. Nous l’avons intégrée dans notre concept et proposé d’utiliser les unités vides pour différents programmes que nous souhaitions offrir aux nouveaux résidents : des programmes qui rendent la vie plus attractive, plus intéressante et plus facile au quotidien.
Le contexte et la transition des structures existantes à l’entour vers de nouveaux environnements restent pour nous des questions importantes. Dans le projet “Oberndorf Mitte“ nous avons développé un masterplan pour densifier le centre-ville, avec une garantie de connexions et d’ouverture. Il y a 3 zones, dédiées à différentes typologies d’habitation, elles-mêmes liées à différents types de zones extérieures. Nous avons remporté le masterplan ainsi que la construction de la zone proche du centre.

 

Les question d’accessibilité, d’agencement des volumes et de chorégraphie des chemins et entrée, développées dans Parklife*, sont également apparues dans des projets de concours tels que le centre scolaire Gnigl à Salzburg, ou le projet de développement résidentiel sur une ancienne gare à Linz, le “FBHF“.