Une forêt dans la ville

« Ville nouvelle » des années 70, Milton Keynes est caractérisée par une large grille de rues délimitées par un réseau généreux d’espaces verts sur leurs bordures. Elle est connue sous le nom de « Ville dans la forêt », à cause des vingt millions d’arbres qui l’entourent. La problématique du projet est de créer un modèle d’expansion pour Milton Keynes offrant une densité plus forte et un cadre plus urbain à la vie communale tout en préservant le caractère vert de Milton Keynes.

Le projet propose d’inverser la relation entre l’espace vert de Milton Keynes et son espace bâti. Plutôt qu’une « Ville dans la forêt » le projet est conçu comme une « Forêt dans la ville ». Dans la conception, l'idée d'espaces verts est maintenue mais développée à l'intérieur des groupes d'immeubles à travers une série de jardins linéaires. Les rues sont définies par des immeubles plutôt que des bordures paysagères. La frontière urbaine claire fournit une toile de fond à la vie sociale et des typologies de logements adaptables procurent aux familles un espace privé. L’espace vert de la « forêt urbaine » se fond dans l’espace qu’il partage avec l’intérieur urbain.

Les arbres et haies existants sur le site forment le point de départ du réseau paysager, permettant de garder une trace historique et écologique des origines du lieu.  Les haies sont au centre d’une série d’espaces publics linéaires. Puis une série de nouvelles « forêts urbaines » partent de ces espaces verts linéaires pour relier le centre de chaque groupe d’immeubles générant des lieux d'interactions sociales protégé, à l'abri sous les arbres.