Auto-organisation

2003

Les mécanismes proposés tentent d’optimiser les processus de croissance de la ville auto-organisée en approfondissant sa compréhension et en tirant profit de la condition sur-infrastucturée du site.

a) Supprimer la fracture imposée par le boulevard circulaire dans ses environs, en conférant une perméabilité transversale à l’accès piéton avec une voie plus étroite et plus lente susceptible de devenir une rue.
b) Tirer profit de la bonne accessibilité de l’ancien boulevard circulaire déjà mentionné par rapport au reste de la ville pour récupérer l’aire comme espace privilégié (la moitié du boulevard circulaire) pour implanter des équipements urbains.
c) Urbaniser uniquement devant la demande de construction.
d) Dissociation entre la construction de bâtiments (espace infra-structurel neutre) et la colonisation de bâtiments (réponse spatiale aux demandes des habitants).
e) Constructions d’usage mixte. 
f) Plantation scientifique avec espèces végétales natives suivant la densité de la biomasse et la diversité existant dans les forêts d’Alava, sur l’espace non-bâti du site.

Le projet tente d’instaurer un processus de croissance auto-organisée sur cette aire, débouchant sur une configuration urbaine reflétant les particularités sociales et culturelles des citoyens pour faire de ce processus un seul bloc d’histoire locale.

2004-2009

Suite au concours, le site a subi quelques modifications dans ses limites et de nouvelles exigences de programmes ont été apportées. L’équipe a conservé leur principal objectif qui était de réduire considérablement les interventions d’urbanisation réutilisant les rues piétonnes, les routes et les sentiers en les adaptant à la topographie existante. Tous les arbres de valeur qui existent sur le site sont conservés, et des espaces verts de reboisement sont proposés avec des espèces indigènes et des pourcentages de biomasse similaires à ceux des espaces naturels environnants.
L’équipe propose également de changer la nature de l'espace public composé de routes, d’une bande de stationnement, d’une bande piétonne et d’une zone verte (zonage), en les dézonant afin d’obtenir des espaces qui, tout en remplissant ces fonctions, permettent également d'autres usages. Ils projettent la rénovation de situations traditionnelles qui permettent un usage plus efficace de l'espace public qui font appel à des systèmes de construction et de bonne gestion, dans lesquels différents usages peuvent se chevaucher, voire s’alterner selon les plages horaires de la journée. Il est finalement proposé un réseau routier qui peut accueillir plus de fonctions qu’une stricte zone de passage. Comme la proposition de dézoner l'espace public il est également projeté de dézoner les usages sur le site. Pour cela l’équipe propose le mélange des usages résidentiels aux bâtiments tertiaires et productifs sur ce secteur.
En ce qui concerne l'espace privé il est proposé de changer la relation entre espace public et privé à travers des systèmes de limites flexibles et de zones de partage qui permettent une meilleure intégration entre les deux. L’équipe vise un espace homogène dans lequel les seules barrières physiques infranchissables seraient les bâtiments.
Le plan directeur a été présenté en 2009.
Le principal enjeu dans ce processus a été de changer les outils d’approbation du schéma urbain. Cela a débuté comme un plan urbain spécifique pour le site du concours, puis il y a eu des changements dans les limites et le programme du site et, enfin, le client a demandé un projet pour une modification du plan d’urbanisme du secteur. Cette dernière évolution appelait un processus beaucoup plus long. Entre temps, les habitants n’ont pas accepté l’aménagement d’espaces résidentiels et de bureaux dans une zone qui était autrefois un espace vert.