Ville N(M)ature

Point de vue de l'équipe

Dès sa création, Le Val Maubuée a été conçu comme une ville-parc. Ce cadre était censé générer de nouvelles relations de l'habitat à la nature. Malheureusement, il est maintenant évident que malgré la quantité impressionnante d'espaces verts publics, les différentes formes d'interfaces entre habitat et nature sont limitées. Les zones bâties du site sont pleines de systèmes fermés qui tournent le dos aux espaces verts environnants. Notre projet propose de révéler le potentiel de mutation des interfaces au centre même du secteur 2 en unissant la ligne existante d'étangs et les espaces résiduels des infrastructures en une figure centrale qui devient un cœur vert de connexion de la zone. A notre avis, l'idéation du projet est nécessairement territoriale car il se révèle être une échelle appropriée pour envisager les densifications du Val Maubuée. La stratégie de densification n'est pas vue comme un processus formel, procédant par juxtaposition des nouveaux territoires "gagnés par l'urbain", mais comme un outil pour travailler sur les connexions et la résilience des quartiers existants. Nous proposons une densification linéaire discontinue par petites zones bâties connectées à leur environnement vert et bâti. La première identification des zones de projet possibles le long de l'interface révèle que le potentiel des espaces résiduels est plus important qu'on ne le pense. L'avantage de cette approche est l'existence du réseau routier et sa flexibilité de mise en œuvre dans le temps, opération par opération.

Point de vue du jury

Le projet propose une réflexion prospective sur la ville nature qui se concentre sur l’interface entre les espaces paysagers et les espaces bâtis existants. C’est un projet intelligent et original qui s’ouvre au-delà du périmètre établis et poursuit le travail d’expérimentation engagé sur le territoire grâce à une approche territoriale et paysagère résolument contextuelle. La stratégie d’intervention dispersée fait apparaitre les infrastructures perçues comme obstacles sur le territoire pour faire émerger une figure paysagère habitées de grande échelle qui a fini d’expérimenter la juxtaposition d’éléments bâtis déconnectés les unes des autres.