Trois portes Trois mobilités

2011
Le projet est situé à la périphérie de deux villes qui devraient se développer dans le sens longitudinal de la vallée et ainsi se rejoindre.
La nouvelle zone profite des infrastructures existantes de la zone industrielle désaffectée. Elle aura la capacité d'accueillir les affectations, que les centres historiques, ne peuvent pas assumer, en raison de leurs morphologies. Dans la configuration de la future ville, les nouvelles zones d'activités assument le rôle de reliant entre les centres.
Afin de définir une nouvelle identité du lieu, tout en conservant ses richesses, le projet identifie trois portes caractérisées par trois mobilités et trois bâtiments publics. Celles-ci sont reliées par un espace publique linéaire, végétalisé et piéton, le long duquel sont concentrées les commerces et activités. De plus la stratégie urbaine proposée permet un démantèlement par étapes de l’activité industrielle.

2012-
Après le concours, la municipalité de Monthey a missionné l’équipe lauréate pour approfondir leur projet et développer un plan pour un éco-quartier. A partir du site du concours original de 100.000 m2 a été ajouté une autre zone d’environ 60.000 m2. Malgré les changements inévitables, la coulée verte –l’espace public qui est l’essence même du projet– a résisté. Cet espace et le seul instrument que l’administration publique peut contrôler jusqu’à la fin. D’autre part, la densité a été modifiée, en raison des nécessités réelles de la ville, pour des soucis économiques ou encore pour répondre aux usages des habitants (il y a aujourd’hui un manque de logements). La nouvelle gare a pris une dimension plus importante pour accueillir un train interrégional ; c’est un apport significatif au niveau infrastructure, qui donnera un dynamisme important à la création d’un quartier qui va recevoir à peu près 20.000 utilisateurs.
L’équipe a caractérisé tout le travail post-concours par différents thèmes spécifiques : les zones d’intérêt public – notamment cette coulée verte, qui leur a permis d’imaginer une gare; l’espace de la salle de spectacle, une ancienne usine récupérée et qui est l’unique trace de la vie actuelle du site et un hypothétique palais des congrès, au nord du site.
Ils ont également travaillé sur la question de la mobilité ; pas seulement la mobilité caractérisée par les infrastructures extérieures du site, mais aussi la mobilité à l’intérieur du site, qui est principalement piétonne. Ils ont limité la circulation des voitures à l’intérieur du tissu résidentiel pour protéger la circulation dans la coulée verte et ils ont donné la priorité aux piétons et aux cyclistes en réduisant le trafic au minimum, et en même temps minimisant les parkings souterrains pour éviter de creuser le terrain. Les parkings seront au niveau du sol, et le tissu résidentiel se développera à partir du premier étage. Enfin une étude a été menée sur l'accès à la gare, parce que le passage à niveau actuel n’existera plus. La traversée sera souterraine, reliant ainsi l'espace public de la coulée verte avec le reste de la ville.
A partir de la première étape de mise en œuvre, la coulée verte peut commencer à émerger et être développée au fil du temps. En attendant, une partie de la parcelle sera utilisé pour des terrains de sport ou des jardins publics. Ensuite, la densification augmentera au fur et à mesure.
A ce stade de la négociation, la priorité n’est pas l’agencement des bâtiments, mais le maintien d'une structure ouverte de façon à ce que la négociation sur les volumes architecturaux puisse être reportée à plus tard ; et il y aura d'autres projets réalisés par d'autres architectes, que l'équipe lauréate sera peut-être amenée à gérer dans le futur... Donc, le projet pour le moment se compose principalement de deux ou trois règles de base qui définissent une stratégie suffisamment forte pour survivre. Dans ce cas précis, la coulée verte représente l'élément qui régira l'ensemble du développement du projet.