La Place Roz

Quimper (FR) - Mentionné

DONNÉES DE L’ÉQUIPE

Associées : Anne Brunet (FR), Hélène Le Corre (FR) – architectes

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PORTRAIT D'ÉQUIPE

VIDEO (par l'équipe)

INTERVIEW
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1. Comment s'est constituée votre équipe à l'occasion du concours ?
Nous nous sommes rencontrées lors d’un échange universitaire au Brésil il y a 7 ans. Après cinq années d’expérience en agence d’architecture chacune de notre coté, nous restions animées par l’envie de travailler ensemble. Etant toutes les deux natives de Bretagne (Anne originaire de Fougères et Hélène originaire de Quimper) la participation au concours Europan 16 était l’occasion d’associer nos compétences autour d’un projet urbain et architectural situé dans une région qui nous est proche.

2. Quelle est la problématique principale du projet et comment avez-vous répondu à la question de la session sur les Villes vivantes ?
La problématique fait référence à la stimulation des interfaces. La pulsation de la marée est une horloge naturelle qui inscrit Quimper dans son grand territoire. Située en fond d’estuaire, à la confluence de trois rivières et ancrée au coeur d’une vallée, sa situation géographique rappelle l’impact qu’a eu le paysage sur son développement urbain. Le site ciblé par Europan est situé au croisement de ces entités paysagères. Il marque également le passage entre la ville et la périphérie, il occupe ainsi une position particulière d’articulation au sein de l’agglomération. Fortement présents par leur échelle, l’Odet et le mont Frugy sont soit oubliés soit évités. Notre démarche a été de retrouver le lien qui unissait précédemment la ville à son fleuve en apportant de nouveaux programmes tournés vers l'histoire portuaire de Quimper et en développant de nouveaux usages sur les quais en connexion directe avec le fleuve et le mont Frugy. 

3. Comment les problématiques sur les vitalités métaboliques et inclusives et les questions posées par la mutation du site se sont-elles croisées ?
Le site est avant tout marqué par une problématique très claire liée à l’impact routier qui selon nous a participé à l’essoufflement de son attractivité. Cette attractivité caractérisée par son identité culturelle, productive et son rapport à l'eau a été le point d’accroche de notre travail pour réparer et valoriser ce territoire. Nous avons cherché à développer un processus de renouvellement urbain avec la création et la ré-appropriation de l’espace public qui amène de nouveaux usages et permet de valoriser les structures culturelles et économiques déjà présentes. Ce projet marque la transition d’un quartier productif qui tenait historiquement en son coeur usines et ateliers de fabrication de faïenceries à un quartier culturel qui cherche à attirer et à valoriser une nouvelle productivité.
4. Avez-vous déjà traité cette problématique précédemment ? Quels ont été les projets références pour le vôtre ?
Nous n’avons jamais été amenées à traiter la problématique de la ville vivante précédemment. Cependant, nous nous sommes imprégnées d’ouvrages comme par exemple « La nécessité du paysage » de Jean Marc Besse ou «Urbanisme et biodiversité » sous le direction de Philippe Clergeau pour enrichir notre réflexion théorique autour de la ville vivante. Le site de Quimper interroge aussi par sa position stratégique d’entrée de ville, une réflexion autour de la transition qui s’opère entre le coeur historique et sa périphérie. Ces problématiques, nous les avions toutes les deux abordées lors de nos PFE respectifs ce qui nous a aidé à articuler notre projet.

5. Les projets urbano-architecturaux de type Europan ne peuvent se réaliser que dans une relation aux acteurs à travers un processus négocié et dans le temps. De quelle manière avez-vous intégré cette question dans votre projet ?
Notre première réflexion a été de cartographier les figures reconnues du site ainsi que les projets déjà engagés par la Ville. Par un travail de recherches historiques approfondies et d’interviews des acteurs locaux, nous souhaitons à travers ce projet valoriser et enrichir l’identité du quartier. Nous avons imaginé un scénario en coopération avec les riverains ainsi qu’avec les acteurs locaux dès les phases de conception programmatique et pendant le processus de transformation du site. En plus d’une maison du projet comme outil pédagogique et support d’échange, il s’agit également d’intégrer les restructurations importantes (tel que des démolitions architecturales) comme premier acte d’intégration des ressources culturelles qui s’implanteront par la suite.

6. Est-ce la première fois que vous êtes primé(s) à Europan? De quelle manière cela peut-il vous aider dans votre parcours professionnel ?
C’est la première fois que nous participons à Europan et cela conforte l’envie de collaborer ensemble sur de futurs projets. Cet échange a révélé le partage de valeurs communes fortes et la volonté de ne jamais cesser de développer nos connaissances sur les problématiques et les ressources liées à nos territoires. Nous sommes heureuses d’avoir été primées à ce concours qui constitue un tremplin pour engager un dialogue entre jeunes architectes et acteurs impliqués dans l’urbanisme de la ville.

IDENTITÉ DE L'ÉQUIPE
Agence :
 pas encore d'agence
Fonction : Architectes
Âge moyen des associées : 29 ans