Banlieue et Hinterland

L’identité de Lerchenfeld réside dans son hétérogénéité. L’espace libre n’est pas défini par ses limites : dans une atmosphère d’abandon post-industriel et post-agricole, de vagues fragments de terrain s’étendent entre des configurations plus denses. Ils forment un « hinterland », ouvert sur le paysage, qui apporte un horizon plus large en offrant des traces d’anciennes habitations comme autant de pistes vers une appropriation joueuse et spontanée susceptible de se muer en habitude. Si la famille nucléaire constitue le cas de figure suburbain classique,  à Lerchenfeld, une situation différente se fait jour, où une expérimentation avec des typologies étrangères à la périphérie devient possible. Une université, des entreprises récentes et des formes nouvelles de trajets quotidiens depuis et vers les villes provoquent un flux de différences.
Le garage et le jardin en façade, la véranda et la maison, la terrasse et le jardin, un trou dans la clôture et l’hinterland qui est au-delà forment les composants qui donnent sa forme à chaque lieu. La banlieue est densifiée et l’hinterland est fortifié.